Voici un regard universitaire sur une bonne pratique du CIPCRE en matière de fertilisation des sols et de résolution des conflits entre éleveurs et agriculteurs, le Night Paddock ManuringFarming System. Cette analyse, nous la devons au Pr Emmanuel Tchumtchoua, enseignant à l’Université de Douala.Elle a été développée au cours d’un Colloque tenu à Bruxelles du 17 au 18 juin 2016 à Bruxelles sur « Les visages de la gouvernementalité d’une Afrique post-guerre froide en crises ».

I- Introduction

1    Partir de l’expérience de nos sociétés

Lorsqu’on évoque les questions de pouvoir, d’organisation politique en Afrique, bref de notre vivre-ensemble en tant que peuple, l’on a tendance à se focaliser sur les structures de l’Etat ou à donner la parole aux élites politiques et administratives qui depuis les indépendances se sont accaparées du pouvoir. Les expériences des autres ou les théories politiques élaborées sous d’autres cieux servent alors de référentiel. Ce regard d’en haut sans peut-être le vouloir, confine le peuple déjà marginalisé et particulièrement sa frange dite pauvre dans le rôle de spectateur. Dans ce cas et comme le constate le géographe André Franqueville,
« L’indépendance… ne signifie rien d’autre pour le pays profond, pour le petit peuple des campagnes et des villes naissantes, que la mise en place de nouveaux dirigeants avant tout soucieux de leurs aises. La même précaire survie quotidienne reste le lot de la majorité, suscitant parfois de résistances ouvertes quand l’exploitation se fait trop abusive »

L’on comprend aisément que les solutions émanant d’une telle approche et que Jean-Marc Ela appelle : « ethnologie de cabinet » brillent par leur inadéquation et par leur superficialité.Comment dans ces conditions, ne pas affirmer que l’Afrique refuse le développement si ce dernier se résume en un réseau de contraintes imposées d’une manière autoritaire par les bien-pensants du système.Or, et comme le disent les spécialistes, un savoir élaboré dans de telles conditions (pouvoir et domination) reste très biaisé.

L’exercice du pouvoir amène presque automatiquement les individus à passer sous silence une partie de leurs discours c’est-à-dire leurs points de vue, leurs croyances, leurs idées et leurs valeurs. Dans une situation de subordination, les individus et les groupes subordonnés auront naturellement tendance à ne révéler aux dirigeants que la partie de leurs discours la plus appropriée et la moins risquée à révéler

« Inventer un nouvel espace public en Afrique » pour reprendre le titre de l’ouvrage d’Emmanuel YenshuVubo, c’est renouveler le regard que nous avons sur notre société en analysant avec une autre perspective, tous ces « bricolages » par lesquels ces personnes souvent recluses à la périphérie, élaborent des stratégies de survie afin de faire face aux contraintes qu’imposent les interventions et les nouvelles formes de domination. Il est impératif de réaménager l’intelligibilité des sociétés africaines si on veut élaborer un référentiel africain à partir duquel bâtir les fondements de notre vivre-ensemble.

En effet comment fonder une nouvelle gouvernementalité en Afrique si on fait fi de nos pratiques ancestrales en la matière ? Comment fonder un vivre-ensemble durable sur cette terre devenue l’appendice du monde si on ne l’assoit pas sur l’expérience vécu çà et là par les sociétés africaines en prise aux mutations diverses ?
Jean Marc Ela a raison lorsqu’il affirme :
 Pour relever les nouveaux défis de la connaissance du fait africain, n’éprouvons-nous pas le besoin de revoir nos grilles de lecture dans un moment où, trop souvent, la tentation est grande de s’enfermer dans les schémas de la pensée unique ? Au-delà des « scénarios de crise » et de catastrophes, comment regarder l’Afrique autrement sans redécouvrir l’inventivité des sociétés dont les « réveils » et les dynamismes bouleversent les certitudes des discours institués ?

2-    Les paysans comme archétype d’une société africaine inventive et créative.

Il est vrai que nous pourrions à loisir illustrer cette inventivité des sociétés africaines en prenant l’exemple de certaines pratiques sociales comme le système d’épargne-crédit appelé ici tontine ou encore les projets porteurs des associations diverses de la société civile. Nous avons à dessein choisi un projet-paysan à cause de leur marginalité par rapport aux différents centres de pouvoir mais aussi pour tordre le cou au discours des bien-pensants du système pour qui les paysans représentent l’exemple même d’une société immobile. Que l’on se souvienne seulement du fameux discours de Dakar deNicolas Sarkozy, président de la république française et « grand ami de l’Afrique » :« le paysan africain, qui depuis des millénaires vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles »

Des personnes plus qualifiées que moi, ont apporté à ce discours de l’ignorance et de la bêtise, les réponses appropriées. Nous voulons donc à travers cet exemple, apporter une notre pierre à cet édifice de lutte contre la falsification et le mépris.

Le projet “Night Paddock ManuringFarmingSystem” sur lequel porte ce papier est une illustration de cette société inventive et créative qui face au désengagement de l’Etat et aux conflits divers qui la traversent essaye de produire et de mettre en œuvre des mécanismes de cohabitation afin d’extirper l’élément perturbateur. En réalité le “Night Paddock ManuringFarmingSystem” est une technique de fertilisation organique des sols mis en place par les agriculteurs et les éleveurs de la région du Nord-Ouest au Cameroun et qui consiste pour l’agriculteur à diviser sa parcelle en petits lots appelés paddock. Il entoure alors chaque parcelle d’une clôture et la fait fertiliser par des bœufs qu’il a reçus après négociation des éleveurs. Les bœufs qui y déposent alors leurs déjections (fèces et urines) pendant plusieurs nuits. La terre ainsi enrichie est labourée et ensemencée après quelques semaines de jachère.

L’essentiel de ce système agraire conçu de manière autonome par les paysans, c’est moins l’amélioration substantielle de la production qu’il apporte que le fait qu’il est une solution pérenne au conflit agriculteur-éleveur qui déchire cette région depuis des années.

II- Un peu d’histoire

Vers les années 80,les agriculteurs du village de BabankiTungo dont l’un des responsables est Samuel Ntoh observent que dans les zones où les troupeaux de bœufs passent pendant la transhumance en y laissant leurs déjections (fèces et urines), les cultures se comportent bien et donnent de bonnes récoltes. Sur la base de ces observations empiriques, ces paysans commencent à collecter et à utiliser les excréments que produisent les bovins des bergers fulani des environs. Seulement le transport de ces bouses de bœufs des lieux de pâturage aux parcelles à cultiver s’avère difficile car le trajet est long et la charge lourde.

Devant cette difficulté et au regard du fait que l’essentiel des déjections animales est déposé la nuit, les paysans décident d’entrer en négociation avec les éleveurs afin de les amener à laisser leurs bœufs sur des parcelles aménagées afin qu’ils puissent y passer la nuit. Une telle demande répondait aux vœux des éleveurs qui avaient besoin d’espace sécurisé pouvant permettre à leurs bœufs de passer la nuit en toute quiétude. Après plusieurs tâtonnements, ces paysans et ces éleveurs réussissent à mettre sur pied ce système très original qui sera vulgarisé dans la région et d’autres parties du pays principalement dans la région de l’Ouest-Cameroun par une ONG locale dénommée le CIPCRE (Cercle internationale pour la Promotion de la Création)

Photo 1 Les bœufs dans une parcelle de Night Paddock

Source Alphonse Azebaze, responsable du programme de préservation de l’environnement du CIPCRE

III – Le Nord-Ouest et l’Ouest-Cameroun : deux régions très montagneuses marquées par le manque d’espace et les conflits de terre.

    Les régions de l’Ouest et du Nord-ouest qui sont contigües forment ce que Jean Pierre Warnier et Paul Nchoyi appellent « GrassFields » et qu’ils divisent en deux : les grassfields de l’Ouest constitué de la région actuelle du Nord-Ouest et les grassfields de l’Est que constitue l’actuelle région de l’Ouest avec une extension dans la région du Sud-ouest.Ces deux régions présentent à bien des égards des similitudes sur le plan géographique et humain.

1-   La région du Nord-Ouest

La région du Nord-Ouest, couvre une superficie de 17 812 km2 et abrite plus de 1 840 500 habitants avec une densité de population s’élevant à 99,9 habitants au km². Située à une altitude moyenne de 1550 m au-dessus de la mer, le Nord-Ouest est une région de hautes terres dominées par une chaîne de montagnes dont le plus grand les monts Oku, culminent à plus de 3000 m d’altitude.
Dans cette région de montagne, « l’espace cultivé qui constitue aussi le domaine habité ne forme que quelques tâches dispersées. Cette situation s’explique par les pentes fortes. Ici on n’est à plus de 1800 mètres d’altitude et les vallées, étroites et en forment de V, s’enfoncent profondément… L’exploitation du sol est très intensive, en réponse à une forte pression démographique et à l’exiguïté de l’espace cultivable »
Entre l’agriculture et l’élevage qui sont les principales activités des habitants de cette région, «  il n’ya pas de complémentarité, mais au contraire des relations conflictuelles parfois explosives ».A titre purement indicatif, en septembre 2005, un conflit foncier entre des agriculteurs Bayangui et des éleveurs Bororos fit 13 morts des deux côtés. Le journal, La nouvelle expression du 23 septembre 2016 relève plus d’une dizaine de conflits non-résolus de ce genre dans la région et  dont certains sont vieux de plus de 30 ans.
Dans ces conditions l’on comprend la pertinence d’un projet comme « le Night Paddock ManuringFarming System » qui en créant la complémentarité entre agriculture et élevage, apporte une réponse pérenne à des vieux conflits qui ont déjà fait beaucoup de morts.

2-    La région de l’Ouest-Cameroun

C’est un petit territoire de 13 700 km², limité au nord par la région de l’Adamoua, à l’Ouest par les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, au Sud, par la région du littoral et à l’Est, par la région du Centre. C’est une région de hautes terres dominée par de grands massifs montagneux tels que les monts Bamboutos (2 740 m), le Mbam (2 335 m), le Nkogam (2 263 m), le Massif de Bana (2 097 m) et le Mbapit (1 989 m), pour ne citer que les plus importants.
L’Ouest est donc une région volcanique avec des sols noirs (Foumbot), bruns (Bafoussam et Mbouda…) dérivés des basaltes. Ces sols sont très fertiles.  Des sols alluviaux occupent les bas-fonds des vallées ou les quelques plaines qui existent. Sur le plan hydrologique, la région de l’Ouest se caractérise par un nombre important de petites rivières qui coulent dans des bas-fonds très encastrés. Des lacs volcaniques, comme les lacs Baleng, Nonoun, ou Mbapit, occupent les sommets des grands massifs montagneux. Des fleuves relativement importants comme le Mbam, le Noun, le Nkam, le Ndé, La Mifi et la Menoua arrosent ses différents départements et leur servent souvent de limites.
La région de l’Ouest a une superficie de 13 872 km2 soit 2.9% du territoire national avec une population estimée à 1 720 047 habitants. Cette population est à plus de 70% rurale et vit de l’agriculture et du petit élevage. Comparée aux autres régions du Cameroun, l’Ouest est la plus petite région en termes de superficie mais fait partie des régions où la densité de la population est la plus élevée du pays soit 124 habitants au km2.

Si globalement les relations agriculteurs et éleveurs n’ont pas dans cette région la même acuité que dans le Nord-ouest, il n’en demeure pas moins vrai que dans les départements qui jouxtent cette région à savoir, les Bamboutos, le Noun et la Menoua, l’exiguïté et la pauvreté des terres poussent les paysans à étendre leurs plantations vers le sommet des montagnes, domaine des éleveurs, ce qui débouchent inexorablement sur des conflits.La transposition du Night Paddock dans ces localités vise selon ses initiateurs à prévenir ces conflits et à offrir une alternative à la pauvreté des sols.

IV- La mise en place du système.

Tout système agraire est un processus continu de négociation, d’adaptation et d’ajustement. Dans ce sens, on peut dire que le « Night Paddock » n’est pas un système achevé. Seulement, le niveau de maîtrise que nous avons du système nous amène à dire que sa mise en place passe par les étapes suivantes :
1-L’identification de la parcelle à fertiliser.
Cette identification devrait prendre en compte la piste de déplacement des bœufs
Cette étape est fondamentale puisque c’est le début de l’établissement de la paix entre les deux acteurs. Les relations personnelles et les affinités entre l’agriculteur et l’éleveur sont fondamentales. L’agriculteur prend en charge le berger qui surveille les bœufs et apporte aussi du sel au bétail pendant la période de parcage.

Photo 2 : négociation planteur-éleveur
Source Alphonse Azebaze, responsable du programme de préservation de l’environnement du CIPCRE

2-La construction de la clôture et de la maison du berger.

Dans le souci de canaliser les animaux sur le (paddock), l’agriculteur met en place un enclos. De la même manière, une cabane pour le berger est nécessaire pour assurer la sécurité des bœufs pendant la nuit et durant toute la période.

3-Le processus de-fertilisation :

Le séjour des bœufs dans la parcelle favorise le dépôt des matières fécales et urines. Ce mélange apporte au sol des éléments nutritifs nécessaires pour sa fertilisation. Ce séjour peut durer de 3 semaines à 2 mois selon le nombre d’animaux et la superficie à exploiter.Après la phase de la décomposition, qui dure entre 2 à 3 mois, l’agriculteur laboure son champ et procède aux semis. Il est établi que les bouses de vache sont très propices à toute sorte de culture qu’elle soit vivrière ou maraîchère. Elles donnent particulièrement bien la morelle noire où les rendements sont parfois doublés voire triplés comparés aux pratiques courantes. Les expériences ont par ailleurs montré que la parcelle reste productive pendant 3 à 5 ans sans autre apport externe de fertilisant.

Photos 3 Des cultures en terre dans une parcelle enrichies par les bouses de bœuf
Source Alphonse Azebaze, responsable du programme de préservation de l’environnement du CIPCRE

IV – Amélioration du rendement et promotion de la paix au cœur d’un système agraire.

1    Le rendement économique

Une étude réalisée par le CIPCRE, a permis de montrer que l’utilisation du fumier de bœufs permet de doubler les rendements du maïs et du soja.Ainsi, l’utilisation du « Night Paddock » se montre très bénéfique pour le paysan en ce sens qu’elle permet une augmentation des rendements, une diminution des coûts des intrants, et donc une augmentation du bénéfice net du producteur.

De plus, l’application de la bouse de vache augmente le taux de la matière organique du sol, ce qui entraine une meilleure infiltration des eaux et une augmentation de la capacité d’échange cationique des sols, réduisant ainsi sa toxicité à luminique.

Par ailleurs, les fèces et urines augmentent le PH du sol et accélèrent la décomposition de la matière organique ainsi que l’activité microbienne. L’amélioration de toutes ces propriétés permet au sol de mieux résister à l’érosion. Enfin, l’utilisation des déjections est une forme de recyclage du carbone contenu dans la biomasse végétale. Quand on sait que le CO2 est le principal gaz à effet de serre, le lien est ainsi établi entre la pratique du « Night Paddock » et la lutte contre le changement climatique.

2-    La cohabitation pacifique

A notre avis, il existe dans le monde plusieurs systèmes agraires qui améliorent le rendement des agriculteurs mais le principal intérêt de ce système agraire mis sur pied de manière autonome par les planteurs et les éleveurs, c’est qu’il amorce une solution pérenne à une difficulté devant laquelle le gouvernement du Cameroun a échoué à savoir la cohabitation pacifique entre agriculteurs-éleveurs.
Aujourd’hui, la technique est pratiquée par bon nombre de personnes. Dans le département de Ngo-Ketunjia principalement, les conflits agriculteurs et éleveurs se sont estompés et cette technique a été vulgarisée dans la région voisine de l’Ouest.

Conclusion

Comme le fait remarquer l’un des vulgarisateurs de ce système,  le « Night Paddock présente des limites.Par exemple, une augmentation rapide du nombre de ruminants dans certaines zones à écologie fragile conduit à une surexploitation des pâturages et à la dégradation des sols. De plus, les femmes qui font le plus gros des activités champêtres, ont un accès limité et un faible contrôle de la ressource terre. Elles ne participent presque pas aux négociations pour l’acquisition des bœufs. Il s’agit à notre avis des limites à travailler pour donner aux projets toute sa dimension sociale.

Malgré cela, le« Night Paddock ManuringFarming System » est un excellent exemple d’un savoir paysan qui démontre à merveille que les systèmes agraires sont des processus complexes et dynamiques apportant des solutions ponctuelles aux problèmes des gens. Ainsi, chaque peuple élabore un système agraire qui répond à ses problèmes du moment. Dans ce cas, le prisme qui fait des paysans le prototype des populations irrationnelles participe de ce qu’Achille Mbembe appelle « l’intarissable puits auxfantasmes » construit depuis la nuit des temps par l’entreprise coloniale et qui de temps en temps rejaillit sous forme de « préjugés les plus aveugles et les plus cyniques »

Dans un contexte social marqué par le retrait de l’Etat du milieu rural à cause des politiques néolibérales élaborées par les institutions internationales après les crises de la dette, des populations marginalisées ont pu faire l’économie de la guerre pour bâtir à travers ce système agraire une autre façon de vivre ensemble indiquant ainsi sans peut-être le vouloir, des pistes pouvant nous permettre d’élaborer sur cette terre d’Afrique, une nouvelle gouvernementalité qui soit la nôtre et qui sied à notre histoire singulière.

Certes on ne guérit pas une haine de plusieurs générations en quelques années ou par un coup de baquette magique mais le fait que cela ait réussi quelque part est un signe d’espoir et d’espérance. Si comme l’écrivent Ian Scoones et John Thompson, « le savoir est édifié socialement, négocié continuellement et contesté dans des environnements sociaux et écologiques variables », la question des conditions de la vulgarisation et de la duplication de ce savoir autochtone au Cameroun et en Afrique se pose. Ce système introduit ailleurs n’aurait peut-être pas le même succès mais le fait qu’il ait réussi d’une manière pérenne est un acquis et un axe de travail pour les futurs chercheurs en sciences sociales. L’un des travaux urgents à faire consiste à rechercher, à documenter, à interpréter et vulgariser tous ces savoirs locaux qui révèlent un autre visage de l’Afrique et qui nous aident à apprendre à apprendre notre peuple et notre histoire.

Emmanuel TCHUMTCHOUA
Brève présentation

Emmanuel Tchumtchoua, professeur, est titulaire d’une HDR de l’Université de Bordeaux-Montaigne. Il est responsable du laboratoire « Histoire et sciences du patrimoine » à l’école doctorale « Lettres, civilisations et sciences humaines » de l’Université de Douala. Il a été pendant plus de huit ans chef de département histoire de cette même institution.
Il a publié deux ouvrages et plusieurs articles scientifiques dans des revues au Cameroun et en Europe.
Il est membre de la Société française de l’histoire des Outre-mers (SFHOM).
Il a par ailleurs travaillé pendant plusieurs années dans des ONG au Cameroun et en Afrique. Il continue à militer dans des structures associatives qui promeuvent un nouveau développement en Afrique, qui ne peut à son avis, qu’être axé autour du monde paysan, des jeunes et de l’écologie.
Il a enfin publié plusieurs dans un journal de l’écologie et du développement durable dénommé « ECOVOX »