Le jeudi 1er juillet 2021, les officiers d’état civil, les responsables des formations sanitaires, les chefs de village, les imams ainsi que les pasteurs de l’arrondissement de Foumban ont vu leurs capacités renforcées sur les connaissances et l’application du cadre légal relatif à l’état civil à l’occasion de l’atelier de sensibilisation sur les bonnes pratiques d’officialisation des faits d’état organisé à leur profit. Cet atelier qui s’inscrit dans le cadre du projet Plaidoyer pour l’Amélioration de l’Accès aux Services d’Etat Civil dans la région de l’Ouest (PAASEC), est mis en œuvre dans les communes de Foumban, Foumbot, Koutaba, Bafoussam2, Mbouda et Galim par le CIPCRE et le NIDD avec l’appui financier de l’Union Européenne via son Programme d’Appui à la citoyenneté (PROCIVIS).

 

      L’atelier qui s’est déroulé dans la salle des fêtes du Centre de la Promotion de la Femme (CPF) de Foumban a réuni 20 participants dont 3 femmes. Les facilitateurs étaient essentiellement composés du personnel du CIPCRE.

 

      Après la mise en route de l’atelier par les modalités d’enregistrement des participants, le rappel des mesures barrières contre la COVID19, les mots de bienvenue, la présentation individuelles, le recueil des attentes et craintes des participants, la phase technique de l’atelier pouvait se dérouler. Dans le module 1, les participants ont suivi la présentation du projet PASEEC qui leur a permis d’en comprendre le contenu, notamment la raison du projet, ses zones d’interventions, ses objectifs et les impacts attendus.  Le deuxième module qui était axé sur l’état des lieux, a été fait en 2 étapes, la première au cours de laquelle les participants ont été amenés à énoncer les raisons de la non officialisation des faits d’état civil dans leurs différentes communautés et notamment ce qui pourrait expliquer dans la commune de Foumban le grand nombre d’enfants sans acte ou encore le nombre très élevé de couples vivant en concubinage et la seconde, une présentation sur les différents concepts,  les enjeux et les défis de l’état civil. Le 3e module, basé sur le cadre légal, a permis aux participants de renforcer leurs connaissances sur les délais, les autorités compétentes, les coûts et procédures d’obtention des documents d’état civil.

Les 4e et 5e modules ont permis de trouver des stratégies pour remédier à cette problématique.  Ainsi, après avoir identifié les forces, les faiblesses et les opportunités et les menaces relatives à la conscientisation des populations sur l’importance des documents d’état civil et l’amélioration de l’accès à ces documents,  les différents participants ont proposé des  stratégies d’action, notamment l’exigence par les Imans de la présentation de l’acte de mariage avant toute célébration religieuse, la collaboration entre les formations sanitaires et les centres d’état civil, l’appui par les comités de développement des villages aux centres d’état civil secondaires pour leur fonctionnement, les actions de sensibilisations communautaires…  

      A la fin de l’atelier, chaque participant a élaboré un plan d’action des activités qu’il devra mener afin de favoriser la sollicitation des documents d’état civil  et d’améliorer la qualité de service.