De par ses essais réussis dans les établissements scolaires au Cameroun comme au Bénin, le CIPCRE a montré qu’il est désormais possible d’en gérer de façon holistique l’espace. Voyage à travers cette expérience unique susceptible d’inspirer de nombreux autres établissements scolaires.
Le cadre de vie scolaire est un facteur fondamental dans tout système éducatif. La réussite de l’éducation globale des apprenant-e-s en dépend dans une large mesure. Malheureusement, beaucoup d’établissements scolaires, cadres de formation de millions de jeunes dans nos pays, connaissent de nombreux problèmes liés à la non prise en compte de ce facteur capital. Entre autres : la mauvaise exploitation / gestion de l’espace, l’insuffisante aération des locaux, une ambiance bioclimatique inappropriée, l’insalubrité, la pollution atmosphérique et acoustique, l’inexistence de nombreuses infrastructures indispensables comme les latrines et les salles de classe conformes, l’absence d’espaces verts, de jardins scolaires, de fosses à ordures, etc. L’aménagement des espaces scolaires suivant des normes respectueuses de l’équilibre environnemental et de l’épanouissement de l’enfant, s’avère donc indispensable. Il s’agit là d’un défi écologique que chaque responsable d’établissement scolaire est appelé à relever pour contribuer à la formation des citoyens de demain sur les plan physique, intellectuel, moral et social.
Il était une fois le PAMES
Au Bénin, comme dans beaucoup d’autres pays, lorsqu’un domaine scolaire est identifié, son occupation ne se fait pas toujours suivant une boussole préalablement convenue par tous les acteurs, mais plutôt au gré des circonstances. Une telle situation de navigation à vue génère des conséquences néfastes qui se traduisent par la mauvaise orientation de certaines infrastructures, leur positionnement inadéquat les unes par rapport aux autres et le gaspillage de ressources : on construit, on détruit et on reconstruit.
Pour essayer d’inverser cette tendance, l’ONG CIPCRE-Bénin a conçu et expérimenté pendant plus de cinq ans une démarche de gestion planifiée des espaces scolaires, l’élaboration et la mise en œuvre du Plan d’Aménagement de l’Espace Scolaire, en abrégé PAMES. C’est dans l’objectif d’approfondir cette expérience que s’est tenu, le vendredi 10 octobre 2008 à la CNBU à Porto-Novo, l’Atelier National de réflexion sur le ‘’Plan d’Aménagement de l’Espace Scolaire’’ (PAMES).
Au terme des travaux, la cinquantaine de participants comprenant :
- les cadres des ministères en charge des enseignements maternel, primaire et secondaire, de l’environnement, de l’habitat/urbanisme, et de la santé,
- des acteurs de l’école à la base et
- des partenaires techniques et financiers,
ont donné un contenu au PAMES, arrêté une démarche générale de sa mise en œuvre et proposé un projet d’Arrêté interministériel à la signature du Ministre de l’Enseignement maternel et primaire (MEMP) et du Ministre de l’enseignement secondaire et de la formation technique et professionnelle (MESFTP).
Principaux résultats atteints au Bénin
Historiquement, le PAMES a vu le jour en l’an 2003 au CIPCRE-Bénin. Les principaux résultats de cette approche expérimentée dans 5 établissements scolaires dont le CEG de Sèmè-Podji et le Lycée Technique de PN, ont été l’embellissement desdits établissements, l’amélioration de leurs infrastructures et surtout la signature par les deux ministères en charge de l’Education dans ce pays, d’un Arrêté conjoint pour la généralisation de cette approche dans le système scolaire béninois. Cet Arrêté précise :
- la définition du PAMES ;
- le contenu de cette approche ;
- la composition et le fonctionnement de ses organes tant dans l’enseignement primaire et maternel que dans l’enseignement secondaire ;
- les ressources matérielles et financières à mettre en œuvre.
Mise en œuvre du PAMES et principaux résultats atteints au Cameroun
S’inspirant de l’expérience du CIPCRE-Bénin, le CIPCRE-Cameroun a mis en place le PAMES dans les établissements scolaires et particulièrement dans ceux ayant signé avec lui le Contrat, en suivant les étapes suivantes :
- Etablissement d’un plan de masse de l’établissement scolaire en prenant en compte toutes les limites avec le voisinage et en présence du président de l’APEE, des représentants du Club Environnement et des riverains ;
- Echange avec l’équipe technique du CIPCRE pour arrêter le plan provisoire ;
- Identification avec les responsables de l’établissement de l’emplacement projeté pour de futurs bâtiments, toilettes, aires de jeux, espace récréatif et marchand… et formalisation sur un plan ;
- Conception sur ordinateur du plan définitif à l’aide d’un logiciel approprié en prenant en compte toutes les suggestions énumérées plus haut ;
- Tirage sur papier de trois plans dont l’un en couleur et deux en noir et blanc, le plan en couleur avec le cachet du CIPCRE revenant à l’établissement et les deux autres plans dans le chrono avec le contrat de partenariat.
Le PAMES était actualisé chaque année, très souvent à la rentrée scolaire, question de faire les mises à jour des nouvelles données en prenant en compte les plantations déjà effectuées et éventuellement les nouvelles infrastructures qui ont été construites pendant les grandes vacances. Chaque fois, un exemplaire tiré en couleur était remis à l’établissement et un autre gardé dans les archives du CIPCRE.
Le PAMES a été très apprécié et largement adopté par les responsables des établissements scolaires partenaires du CIPCRE. Son adoption a fortement contribué à la systématisation du diagnostic environnemental qui était essentiellement porté par les élèves. Ce diagnostic avait pour but de donner aux différents acteurs et particulièrement aux élèves la possibilité de mettre en œuvre leur capacité d’analyse à travers l’observation de leur environnement immédiat, la réflexion et l’échange d’idées sur les causes et conséquences des problèmes environnementaux inventoriés dans leur milieu, les actions correctives et les stratégies de mise en œuvre des actions. Le diagnostic environnemental a également facilité l’intégration des aspects environnementaux dans l’élaboration et la mise en œuvre du projet d’établissement.
Le plan d’action environnemental en général est une somme de microprojets environnementaux tels que l’aménagement des espaces verts, la gestion des ordures, le reboisement des sites…etc. A la fin d’année 2012, le bilan des activités menées était assez prometteur : en effet, 55 PAMES ont été réalisés dans 55 établissements dont des écoles primaires et des établissements secondaires, privés et publics dans la Région de l’Ouest.
Deux innovations pour transformer le Pames en Phames
Au fur et à mesure de l’expérimentation du PAMES, le CICRE-Cameroun y a injecté deux innovations significatives et graduellement, le PAMES a fait sa mue pour devenir le PHAMES.
Innovation 1 : Le plan WASH
Principes, dimensions et composantes
L’acronyme WASH en anglais Water, Sanitation and Hygiene, désigne l’accès à l’Eau, à l’Hygiène et à l’Assainissement. Dans les écoles, le programme WASH permet de promouvoir l’hygiène, la santé des enfants et de leurs familles et d’améliorer l’accès à une éducation de qualité. Pour avoir accès à une eau potable, à un assainissement de base et une bonne hygiène, l’intérêt est porté sur : les principes, les dimensions et les composantes du WASH.
Principes
- L’accès aux services de santé et d’éducation ;
- L’accès à l’information ;
- L’intimité et la confidentialité;
- La sensibilité Genre;
- Rendre prioritaires les actions qui auront les plus grandes retombées pour la santé publique ;
- S’aligner sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) ;
- Stimuler les changements durables.
Dimensions
La fourniture du service WASH est assurée par :
- La fonctionnalité des points d’eau ;
- La fonctionnalité des latrines sexo-spécifiques ;
- La fonctionnalité des lave-mains ;
- La fonctionnalité des mécanismes de gestion des déchets ;
- Le contrôle des vecteurs ;
- La présence de consommables (savon, serviettes, papier hygiénique, etc…)
La dimension environnement repose essentiellement sur la promotion des bonnes pratiques relatives à l’eau, l’hygiène, et l’assainissement.
Composantes
- L’approvisionnement en eau (potabilisation de l’eau avant toute consommation, technique simple de potabilisation de l’eau à domicile, protection des points d’eau)
- L’assainissement (gestion rationnelle des toilettes, utilisation des latrines)
- L’hygiène (lavage des mains avec de l’eau et du savon à des moments cruciaux)
- La gestion des déchets (jeter les déchets dans les endroits appropriés (bacs à ordures, fosses):
- La lutte vectorielle (entretien des alentours de l’école, des concessions, destruction des flasques et des marres d’eau) ;
- La lutte contre les épidémies (connaissance des symptômes, actions à entreprendre en cas de symptômes).
Témoignage du Directeur de l’Ecole de Référence de Mbouo/Bandjoun
Yves kenfack Tebonso
« Sous l’accompagnement du CIPCRE, nous avons créé un jardin scolaire biologique, un espace vert et mené des activités WASH.
Jardin scolaire
La création du jardin scolaire a permis la culture de plusieurs plantes maraichères à l’instar de la morelle noire, de la laitue, du poireau, du poivron et saisonnières comme le haricot, le maïs et bien d’autres. Nous utilisons le compost de 21jours fabriqué par les élèves et les enseignants avec l’appui du CIPCRE. Au moment de la récolte et en collaboration avec les dames du département des arts ménagers, nous décidons de ce qu’on va en faire, vendre ou préparer. Dans ce dernier cas, les enfants eux-mêmes confectionnent leur menu, apprêtent les ingrédients et préparent sous le contrôle des enseignantes. Un jardin médicinal a aussi été créé sous la houlette du CIPCRE et le personnel et les élèves tout comme les populations riveraines en profitent.
Espace vert
L’espace vert créé avec l’appui technique du CIPCRE est entretenu par les enseignants et les élèves. Pour ce faire, nous disposons des bacs à ordures vert et rouge, respectivement estampillés Biodégradables et Non biodégradables pour recueillir les déchets de chaque catégorie, lesquels sont convertis en engrais biologique pour les premiers et destinés à d’autres usages pour les seconds.
Wash
En partenariat avec le CIPCRE nous avons mis sur pieds le gouvernement des enfants qui a en son sein un ministre chargé de la santé qui a vu son travail s’intensifier à travers la formation et la sensibilisation des enfants au lavage des mains et à la lutte contre le choléra. »
Innovation 2 : Le jardin biologique, pourquoi ?
Un jardin biologique scolaire est un espace de surface généralement réduite, appartenant ou non à un groupe scolaire, permettant aux enfants de s’initier concrètement aux activités de production agricole durable, respectueuse de l’environnement.
Pourquoi les jardins biologiques ?
Un jardin scolaire biologique est un excellent outil pour démontrer à la communauté éducative pourquoi nous devrions utiliser des ressources locales (fertilisants naturels) et pour la manière de procéder (préservation de l’écosystème). Il permet l’observation et l’étude du monde vivant (espèces animales et végétales, chaînes et réseaux alimentaires, liens entre les espèces, équilibres écologiques d’un milieu, etc.), la sensibilisation à l’éco-citoyenneté (compostage, économies d’eau), à la biodiversité (aménagements favorables à la vie sauvage) et au respect de l’environnement.
Le jardin scolaire biologique constitue l’un des outils pédagogiques actifs, un support d’activités ludiques pour les élèves et un espace idéal pour s’exprimer, se récréer et apprendre. Par le biais des jardins scolaires biologiques, ils acquièrent des « Savoir-faire » (objectifs méthodologiques), des « Savoir-être » (objectifs comportementaux) et « Savoirs » (objectifs cognitifs).
Innovation 2
Le jardin biologique : mise en œuvre
Lors de la réalisation du plan de masse de l’établissement par la communauté (responsable de l’établissement, enseignants, élèves et parents d’élèves), un espace dédié est choisi pour le jardin scolaire.
Quelle est la dimension de la parcelle ?
Le jardin peut avoir n’importe quelle dimension, de celle d’une jardinière à celle d’un champ. Tout dépend de l’espace disponible.
Quelles sont les spéculations à produire ?
De façon générale, choisir des cultures et des arbres adaptés aux conditions locales, faciles à cultiver et qui correspondent au calendrier scolaire. Les produits récoltés devront être adaptés aux habitudes locales, être faciles à préparer et avoir une bonne valeur nutritionnelle (par exemple, légumes à feuilles vertes ou les fruits locaux). Dans tous les cas, les enfants devront être consultés pour décider quelles cultures choisir.
Qui travaille ?
Les élèves étant les bénéficiaires directs, ils font l’essentiel du travail encadrés par les enseignants. Mais l’essentiel, c’est que les élèves apprennent. Ils doivent aimer les moments passés dans le jardin et apprendre grâce à lui. Jardiner ne doit pas être une corvée ou une punition. Le jardin doit aussi donner aux élèves l’occasion d’assumer des responsabilités et de prendre des décisions, de planifier, d’organiser le travail, de collaborer, d’évaluer et de faire de la publicité.
Combien de temps dure l’activité du jardin ?
Dans l’idéal, il faudrait y consacrer au moins une demi-journée. Mais dans la réalité, pour entretenir un petit jardin et en tirer pleinement profit sur le plan éducatif, une classe a besoin d’avoir chaque semaine environ une heure de travail dans le jardin et une heure de leçon en classe. Ce temps doit permettre d’utiliser le jardin comme support d’enseignement et d’apprentissage.
Objectifs et résultats attendus du Phames
Objectifs
Le Plan d’Hygiène et d’Aménagement de l’Espace Scolaire (PHAMES) a pour objectifs de contribuer :
- à l’aménagement de l’espace scolaire et la gestion rationnelle des ressources qu’il recèle ;
- à la création d’une dynamique de mobilisation des ressources humaines, matérielles et financières autour de la gestion de l’espace scolaire ;
- à la promotion de bonnes pratiques d’hygiène et de salubrité ;
- au développement des compétences pratiques des élèves en matière d’hygiène et de salubrité ;
- à la prévention des maladies hydriques en milieu scolaire ;
- à la préservation de la biodiversité et à la lutte contre les effets des changements climatiques en milieu scolaire.
Résultats attendus
Au terme de la mise en œuvre des activités, les élèves auront développé des compétences de vie courante en matière de :
– Pratiques d’hygiène et de salubrité à l’école, au sein de leur famille et en communauté ;
– D’accès équitable et durable à l’eau potable ;
– Communication interpersonnelle et de coopération ;
– Conduite de jardins biologiques à l’école et à domicile ;
– Mobilisation des ressources face à un défi environnemental et/ou sanitaire ;
– D’utilisation des bonnes pratiques PHAMES à des fins d’apprentissage.
Méthodologie de mise en œuvre du Phames
La méthodologie de mise en œuvre comprend sept étapes :
- La situation de référence
Les éléments de base à figurer dans le PHAMES comprennent l’aménagement des espaces verts, le jardin scolaire biologique et l’assainissement. Pour avoir la situation de référence dans ces différents secteurs, le chef d’établissement sous l’accompagnement du CIPCRE, recueille et analyse les données factuelles sur l’orientation des infrastructures (salles de classe, latrines, ateliers, salles de bricolage, bibliothèques, cantines, points d’eau, bureaux, infirmeries, internat), les espaces d’agrément et ceux susceptibles d’être dédiés à l’agriculture, aux jeux et autres activités, de leur implantation et de leur positionnement les uns par rapport aux autres suivant les normes et les usages en vigueur. Cette analyse se fait en quatre temps :
- Repérer les problèmes ;
- Analyser les causes ;
- Analyser les conséquences ;
- Dégager des pistes de solutions.
- Initialisation/Elaboration du projet
Le chef d’établissement met sur pied un Comité PHAMES et à partir de l’analyse précédente, l’équipe définit :
- l’objectif global ;
- les objectifs spécifiques ;
- les résultats attendus ;
- la méthodologie d’action ;
- les moyens humains, matériels et financiers à mettre en œuvre ;
- le chronogramme des activités.
- Validation du projet
L’équipe du projet réunit les parties prenantes (élèves, enseignants, vendeuses, parents d’élèves, topographe, représentants du Conseil d’établissement ou d’école, médecin scolaire, etc.) pour examiner et valider le PHAMES. Elle prend en compte les amendements pertinents des parties prenantes dans la finalisation du projet.
- Mobilisation des moyens
L’équipe PHAMES recherche et mobilise les moyens auprès des communes, des ONG, des mécènes et autres bienfaiteurs. Pour ce faire, elle lance des appels à contribution en leur direction et négocie des partenariats avec le concours du CIPCRE.
La validation, la mobilisation des moyens humains, matériels et financiers et le lancement du PHAMES prennent appui sur les dispositions pertinentes :
- De la Loi no 98/004 du 14 avril 1998 portant orientation de l’éducation au Cameroun ;
- Du Décret no 94-199 du 07 octobre 1994 portant Statut général de la Fonction publique de l’Etat ;
- Du Décret no 2000/359 du 05 décembre 2000 portant Statut particulier des fonctionnaires des corps de l’éducation nationale ;
- Du Décret no 2001/041 du 10 février 2001 portant organisation des établissements scolaires et attributions des responsables de l’administration scolaire au Cameroun.
Les moyens humains mobilisés et les moyens matériels et financiers réunis, l’équipe peut alors lancer officiellement le projet. Ici encore, toutes les parties prenantes devront être présentes dont le CIPCRE.
- Suivi-évaluation du PHAMES
Le suivi-évaluation porte sur les activités PHAMES en cours d’exécution. Il consiste en la collecte et l’analyse des données pour mesurer les progrès par rapport aux résultats attendus dans chacun des trois domaines : jardin scolaire, assainissement et aménagement des espaces verts.
- Capitalisation du PHAMES
La capitalisation du PHAMES est essentiellement une approche qui consiste à rendre transposables et reproductibles les savoir-faire acquis au cours de la mise en œuvre. Il consiste, pour le chef d’établissement, à dresser le rapport des activités menées pour :
- En garder une trace ;
- Le diffuser auprès de ses collaborateurs ;
- En rendre compte à la communauté éducative.
Le Chef d’établissement saisit toutes les opportunités à lui offertes (réunions sectorielles, Journées Portes ouvertes, émissions radiophoniques, fêtes de fin d’année scolaire) pour amplifier le message sur la nécessité de la gestion holistique de l’espace scolaire comme stratégies d’embellissement de l’environnement de l’école et de son assainissement et comme support d’enseignement-apprentissage.
De même, les délégués de l’éducation de base autant que des enseignements secondaires sont mis à contribution pour impulser cette dynamique dans les écoles et établissements scolaires placés sous leur supervision.
- Stratégie d’enracinement dans les établissements scolaires
Dans le souci d’institutionnaliser le PHAMES et sa diffusion auprès des chefs d’établissements, un plaidoyer auprès des acteurs institutionnels du secteur de l’éducation (MINESEC, MINEDUB), un Accord-cadre de collaboration est prévu entre les deux délégations régionales. Pour y arriver, un atelier de plaidoyer est organisé qui vise d’une part, l’appropriation des jardins scolaires, des espaces verts et des clubs WASH comme outils d’initiation des élèves à l’agriculture biologique et de lutte contre les effets des changements climatiques et d’autre part à susciter l’adhésion des parties prenantes à l’approche PHAMES qui, somme toute, est en cohérence avec le concept « Clean School » et le Projet d’Appui au Développement de l’enseignement Secondaire et des Compétences pour la Croissance et l’Emploi (PADESCE), l’objectif ultime étant de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’éducation.