A travers quelques modules ciblés, les membres de l’observatoire des rites de veuvage du groupement Bameka ont renforcé leurs capacités et ont été ainsi outillés pour récolter de bons résultats dans le cadre du travail de terrain en vue de l’humanisation des rites de veuvage.

La salle du foyer de la chefferie supérieure Bameka a été le théâtre de l’atelier de formation des membres de l’observatoire de ce groupement durant toute la journée du 16 mai 2017. Ils ont été une quarantaine de membres en provenance des différents villages dudit groupement à s’être rendus disponibles. Pour la circonstance, le CIPCRE et ses partenaires du projet ont aidé les participants à prendre connaissance des droits du veuf ou de la veuve à protéger lors des descentes de terrain. De même, des simulations leur ont permis de relever l’attitude du bon et mauvais observateur ; les astuces et techniques pour bien remplir les fiches de suivi ont été partagées et les stratégies d’appropriation du code coutumier ont été définies.

Du déroulement de la formation

Après les modalités, règles pratiques adoptées par l’ensemble des participants et la phase protocolaire, les travaux proprement dit ont pris le relais. Il est revenu dans un premier temps au coordonnateur du projet de mettre un accent précis sur les éléments de base des droits de l’homme, avec insistance sur les droits à observer lors et après les rites de veuvage. A sa suite, les techniques d’animation et les qualités, défauts d’un observateur ont fait l’objet d’échange. Ici, les jeux de rôle ont contribué à mettre en exergue l’attitude du bon et mauvais observateur tout en relevant les méthodes pour se faire accepter et bien comprendre. Les bases de la vie associative sont venues montrer l’intérêt d’être en société et surtout de se constituer en groupe organisé au sein des observatoires des rites de veuvage. Il leur a été demandé d’apprendre à vivre en groupe et d’avoir un minimum de structuration pour plus d’efficacité et l’atteinte des objectifs du groupe. Les différentes fiches à remplir par les observatoires ont fait l’objet d’une démonstration et l’occasion a été favorable pour l’appropriation. Entre ces différents échanges, il y a eu des ‘energizers’, des chants et autres moments interactifs.

Des observateurs aguerris

Cet atelier a permis aux participants de recevoir des outils de travail, d’obtenir des astuces pour améliorer leur connaissance du code coutumier. Les différentes techniques utilisées ont grandement contribué à l’assimilation et l’appropriation du travail à faire sur le terrain et l’évaluation de fin d’atelier traduit à souhait la satisfaction des uns et des autres. Il ne s’est pas seulement agi de se comporter en observateur mais d’obtenir le nécessaire pour sauvegarder la dignité et les droits des veufs et veuves lors des rites de veuvage. Cet atelier a donc bien permis d’expliquer aux participants comment dire aussi simplement les choses pour qu’il n’y ait pas ambigüité sur le terrain. Dans la mesure où les membres des observatoires proviennent des villages proches les uns les autres, recommandation a été faite pour un travail de proximité et de synergie pour plus d’efficacité. Les travaux de cet autre atelier dans le cadre de la mise en œuvre du projet dans ce groupement ont été clôturés sur une note de satisfaction des participants dont le rendement sur le terrain est fortement attendu pour le rayonnement de la localité et la grande visibilité de la chefferie supérieure car le bien-être des veuves et des veufs en dépend.