Les chefs traditionnels des arrondissements de Bafoussam, Foumbot et Foumban ont été outillés par le CIPCRE sur la prévention, la détection précoce et le référencement  des enfants victimes  de violences sexuelles et culturelles. Au total, 30 chefs traditionnels (dont une femme)  soit 10 par arrondissement,  ont suivi ces formations qui se sont respectivement déroulées les 13, 14 et 15 Juillet 2021. Ces activités s’inscrivent dans le cadre du projet de Renforcement des Initiatives de développement Durable et de Construction de la Paix (RIDECOP-2) phase 2 mis en œuvre dans ces zones par le CIPCRE

 

         Les ateliers portaient pour l’essentiel sur la présentation du projet RIDECOP-2, l’état des lieux des violences envers les enfants, l’objectif étant de contribuer au renforcement du système communautaire de protection des enfants contre toutes les formes de violation de leurs droits, les stratégies d’identification et le circuit de référencement des victimes. C’était un grand moment d’échanges et de partage d’expériences sur la réalité des souffrances que subissent les enfants dans les communautés et les défis que doivent relever les chefs traditionnels face à cela.

         Il ressort des échanges que le contexte dans lequel nous vivons favorise les violences envers les enfants. En effet, ce contexte est marqué par la méconnaissance des textes de loi relatives à la protection de l’enfant, l’inexistence d’un mécanisme communautaire de prévention et de réponse aux violations des droits de l’enfant, l’irresponsabilité des parents, l’impunité des auteurs, la prégnance des pratiques culturelles néfastes, etc.  En tant que chefs, ils ont déploré l’existence dans leurs villages des centaines d’enfants victimes abandonnés à leur propre sort du fait  de l’ignorance et même de la méconnaissance du circuit de référencement.

        

Pour pouvoir contribuer au mieux-être des enfants de leur communauté, ils ont élaboré pour chaque arrondissement un circuit de référencement des enfants victimes de violence et développé des stratégies de protection des enfants parmi lesquelles la mise sur pied d’un dispositif de veille dans leur village (comité de vigilance, groupe de jeune…), les rondes dans les quartiers, les sensibilisations.

 

      Dans chaque zone, l’atelier a débouché sur l’adoption par chaque chef, d’un plan d’action à mener pour lutter efficacement contre les violences culturelles et sexuelles faites aux enfants dans les localités ciblées.