CELLULES

Centre de Communication pour le Développement (2CD)

Contexte général et justification de la mise en place du 2CD

Pendant longtemps, le Cercle International pour la Promotion de la Création (CIPCRE) s’est préoccupé de faire savoir ce qu’il fait. Dans cette logique, il a fait de la communication institutionnelle son cheval de bataille. Pour traduire sa volonté politique de marquer des points dans le champ de la communication institutionnelle, il a mis en place une Cellule de la Communication (CECOM) qui a articulé ses activités autour de la production écrite, de la production des émissions radiophonique, des interventions à la télévision et des publications sur Internet au profit de ses publics cibles. Mais au fil des ans, se rendant compte du fait que ses activités n’étaient pas suffisamment capitalisées, il a procédé à la création d’un Centre de Capitalisation et de Communication (CECCOM). Dans l’un et l’autre cas, la communication était transversale. Autrement dit, elle sous-tendait les activités des unités de travail et plus tard des programmes. Cette philosophie de la communication a prévalu jusqu’à la fin du PAT 2015-2018.

Avec l’entrés en vigueur du nouveau PAT 2018-2020, une nouvelle ère s’ouvre pour la communication au CIPCRE. Désormais, le CIPCRE passe à l’heure de la communication pour le Développement. Qu’est-ce à dire et en quoi se distingue-t-elle de la communication institutionnelle ?Si la communication institutionnelle était faite par l’institution CIPCRE pour les bénéficiaires, en revanche, la communication pour le développement est faite par le CIPCRE et les bénéficiaires. De verticale qu’elle était, elle devient horizontale. La production des documents qui incombait jadis au CIPCRE devient une tâche à négocier ensemble : avec les cadres du CIPCRE, mais aussi avec les bénéficiaires. On commence à le voir avec l’organisation des comités mixtes et des émissions radiophoniques interactives.  On le verra davantage avec l’organisation des jeux de rôles ou des saynètes et les discussions sur les réseaux sociaux. Comme on le voit, la communication pour le développement tend aussi à mettre l’accent sur ce qui n’était pas pris en compte dans la communication institutionnelle : l’émotion. La communication pour le développement dont il est désormais question tend ainsi à montrer au grand jour le caractère holistique du développement, lequel ne se contente pas des processus institutionnels mais a aussi besoin d’une dimension émotionnelle. Il en va de même du changement social qui est le pendant du développement holistique, lequel ne se décrète pas, mais se construit à la base avec les bénéficiaires des projets.

Vision globale du 2CD

La nouvelle philosophie de la communication du CIPCRE étant ainsi esquissée, on peut se demander quelle est sa vision globale.Au-delà de la simple mutation de la dénomination de la Cellule de communication, pour le CIPCRE, la communication pour le développement est un processus social fondé sur la promotion du dialogue au sein des communautés, mais aussi entre les communautés et les institutions de développement et entre les communautés et les décideurs à l’échelle locale et nationale.

Stratégies de mise en œuvre

Les stratégies de mise en œuvre de la communication pour le développement sont tributaires des réponses aux questions fondamentales suivantes :

⇔ Quel type de changement voulons-nous lorsque nous concevons des messages dans les domaines d’agroécologie, d’éducation globale, d’humanisation des rites de veuvage, de la non-violence, du dialogue interreligieux et de la promotion des droits de l’enfant ?
⇔ A quel type d’interlocuteurs nous adressons-nous dans chaque cas ?
⇔ Quel type de message (dans le fond et la forme) convient-il de formuler à l’intention de chaque groupe d’interlocuteurs ?
⇔ Quels types de canaux conviennent dans chaque cas ?
⇔ Quel type d’évaluation faut-il mettre en place pour mesurer le succès de la communication pour le développement ?

En tout état de cause pour chaque thématique, les objectifs de changement doivent être clairs, la description de la cible précise, la formulation du message adaptée à la cible, le choix du canal pertinent et l’évaluation des résultats impérative.

Résultats attendus

Au terme du PAT 2018-2020 :

⇔ Les animateurs des différents programmes du CIPCRE ont utilisé des productions élaborées et adaptées pour la mise en œuvre de leurs activités.

⇔ Les séances de diffusion, de sensibilisation et de causeries éducatives sur les publications du CIPCRE organisées par les PR dans les Villages Pilotes ont contribué au changement de comportement.

⇔ Le travail effectué par les PF est visible dans les Villages Pilotes.

Principales actions

Les principales actions comprennent :

⇔ Accompagnement des animateurs des différents programmes dans l’identification des bonnes pratiques développées et la collecte des données pour les capitaliser ;
⇔ Organisation de rencontres de comités mixtes pour la production des fiches de bonnes pratiques ;
⇔ Production des fiches techniques et de bonnes pratiques sur les thématiques promues par le CIPCRE ;
⇔ Gestion du Centre de Documentation;
⇔ Organisation des espaces de promotion des publications du CIPCRE ;
⇔ Organisation avec les PR des sessions de formation sur les thématiques d’animation et de communication ;
⇔ Appui à la structuration des PF.
⇔ Production avec l’appui des radios communautaires des émissions en lien avec les thématiques promues par le CIPCRE ;
⇔ Alimentation des babillards des VP et du site web du CIPCRE ;
⇔ Animation de la page Facebook du CIPCRE.

Conditions de réussite et de durabilité

La communication pour le développement ne pourra être efficace et porter les fruits escomptés que si :

⇔ Chaque partie prenante dans cette communication pour le développement joue à fond sa partition : les programmes remettent à temps leurs moutures de documents au 2CD ; les PR participent aux activités de conception des documents ; les PR démultiplient les connaissances et pratiques acquises dans les Villages Pilotes ;
⇔ Les communes prennent en compte les thématiques développées par le CIPCRE dans leurs plans d’actions ;
⇔ Des partenariats sont développés avec des services déconcentrés de l’Etat en charge des thématiques promues par le CIPCRE ainsi que d’autres organisations de développement ;
⇔ Le 2CD développe avec ses bénéficiaires tant en amont (Programmes) qu’en aval (Partenaires de terrain) des outils adaptés et variés pour la réalisation de leurs activités, en somme des outils d’influence sociale et politique.

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