Du 22 au 25 Octobre dernier, le CIPCRE Cameroun a reçu à son siège sis à Bafoussam, la visite de travail de Stéphanie KOMAREK représentante de l’organisation Allemande KiRA. Cette visite intervient dans le cadre de l’élaboration d’un nouveau projet intitulé « Amélioration du statut socioéconomique des filles-mères et survivantes de mariages précoces ( ASSo-Filles) ».

 

A la suite de la mise en œuvre dans la commune de Foumban du projet pilote  intitulé « Parentalité Positive de Seconde Chance en faveur des filles-mères et survivantes de mariage forcé (3PSC-FILLES) » par le CIPCRE avec l’appui financier et technique des organisations Allemandes KiRA et SEZ   durant l’année 2023 et au regard des recommandations faites lors de son évaluation , les deux partenaires ont jugé bon d’initier de nouvelles actions afin non     seulement de renforcer l’appropriation  des bonnes pratiques développées par les groupes cibles de la même zone mais aussi de   les démultiplier dans de nouvelles zones .   D’où l’idée de ce nouveau projet ASSo-Filles. Aussi la venue de Stephanie Komarek, représentante de KiRA avait-elle pour objectif la collecte d’éléments pour l’élaboration et la soumission dudit projet pour financement.

Photo de famille lors du focus group                                   

Activité portée la Direction nationale du CIPCRE-Cameroun représentée par son Directeur, l’élaboration du nouveau projet a été conduite avec l’équipe du Programme Droits Humains et Participation Citoyenne (PDHUPAC) et la représentante de KiRA. Il a été question pour les uns et les autres de reparcourir le formulaire de demande, d’arrêter l’orientation du projet et d’élaborer le contenu.

Comme dans toute élaboration de projet, la stratégie voudrait que les groupes cibles y soient impliqués. Ainsi un Focus group avec les groupes cibles des potentielles zones d’intervention (leaders religieux, MINAS, représentants d’OSC, parents leaders, bénéficiaires survivantes…) a été organisé afin de déterminer la situation initiale liée aux problèmes clés, les pistes de solution, les ressources endogènes disponibles et leur opinion quant aux potentielles orientations et aux approches à développer.

Au cours de ce focus group, il a été relevé que la problématique des violences sexuelles envers les filles est préoccupante et bien présente dans les zones choisies. Des milliers de filles en sont victimes, mais ne bénéficient pas toujours de mécanismes adéquats pour leur réhabilitation. Cette situation est aggravée par l’existence des stéréotypes culturels et mauvaises interprétations des Saintes Ecritures qui favorisent l’ancrage du phénomène. Le projet en cours d’élaboration viendra ainsi répondre à un besoin urgent en communauté.

Les 3 autres jours qui ont suivi ont permis d’élaborer une mouture de demande de soumission qui sera finalisée dans les prochaines semaines. Le séjour de travail de Stéphanie s’est terminé autour d’une séance sportive et récréative.